samedi 6 février 2010

Une AG pour tirer la sonnette d'alarme !

L'Association pour la Promotion de la Santé en Autunois Morvan compte bien relever les manches pour faire face au futur programme « sanitaire » qui se profile à l'horizon 2011.


Le ton n'était pas à la plaisanterie, mardi soir à L'Éduen lors de l'assemblée générale de l'Association pour la Promotion de la santé en Autunois Morvan - ASPAM. Une réunion de bilan après un an d'existence qui a offert l'occasion à Évelyne Combier, présidente de l'ASPAM, de mettre carte sur table en présence d'élus de l'Autunois, responsables d'associations et professionnels de la santé.

La sécurité avant tout

La présidente n'a donc pas lésiné sur les moyens pour appuyer un constat qu'elle estime alarmant sur la situation sanitaire dans la région. Et ce, notamment, devant les signes avant-coureurs du prochain SROS qui se prépare - schéma d'organisation sanitaire - et « cuisiné » par l'ARH. Dans ce qu'elle appelle un juste combat pour le droit et la sécurité des personnes, Mme Combier a rappelé également que l'ASPAM avait obtenu 1 000 euros, fruit de la Bourse à l'Initiative et qu'elle espérait un effort supplémentaire de la municipalité d'Autun pour la recevabilité d'une demande de subvention de 2 000 euros. Pour étayer la suite de son propos, Mme Combier s'est attachée à rappeler que l'ASPAM se destinait à garantir sur l'ensemble du territoire (Nièvre et Côte-d'Or comprises), l'égal accès pour tous à la santé, aux soins de proximité de qualité. Une action qui pour elle, sous-entend la promotion et la défense des structures hospitalières identifiées comme vitales pour la sécurité sanitaire. « C'est le propre d'une mission de service public, faut-il le rappeler», a t-elle réaffirmé.

Point d'ancrage

Après avoir mis en exergue les différentes analyses sur l'ensemble du territoire national et notamment en région Bourgogne, E. Combier a souligné les dangers potentiels et les réflexions parfois aberrantes retenues au niveau institutionnel - voire sur le plan ministériel - en totale contradiction selon elle, avec les réalités de terrain. Revenant sur son cheval de bataille , - le maintien des maternités - elle n'a pas mâché ses mots en la matière : « accepter de fermer des maternités, c'est accepter de tuer des gens ». Une phrase «coup-de-poing», certes, mais qui pour la présidente de l'ASPAM correspond légalement au regard des études sur le territoire à une vision éclairée de la situation. Cela s'appelle pour elle, le sens des responsabilités. Et selon Mme Combier, « il n'est visiblement pas le même pour tout le monde ».

Soutenir Autun

Au fil de la soirée, le corps du sujet s'est étoffé notamment à propos de la fermeture de la maternité de Decize - lire notre sous-papier.. Sur ce point, L'ASPAM a voté mardi soir une motion exigeant le maintien de Decize, assurant ainsi de son soutien, la population, les professionnels de santé et les élus locaux. Une entrée en matière vigoureuse qui a servi de support pour mettre l'accent sur le danger potentiel qui pèse sur la maternité d'Autun. L'ASPAM étudie à ce sujet le dossier afin de prévenir une éventuelle fermeture dans le cadre du nouveau SROS. Pour contrer, l''association a mis sur pied deux comités : un, dit de pilotage et un second, plus scientifique.

Pour Mme Combier, les dernières études soulignent la dangerosité d'une fermeture du site autunois, rallongeant ainsi le temps de transports vers une unité de soins d'au moins 35 km.

Un paramètre implacable pour cette ancienne pédiatre (spécialiste en économie et gestion appliquées à la santé pour le compte de l'INSERM) qui serait fatal pour les parturientes de la région. Enfin, du côté du Grand Autunois - AGA -, les élus comptent bien se faire entendre sur cette affaire auprès de l'agence régionale de santé pour une meilleure estimation des besoins du territoire. On s'orienterait ainsi vers des Assises de la santé en octobre prochain en Autunois.

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