samedi 20 février 2010

Decize ! Allez accoucher ailleurs...!

Faute du gynécologue-obstétricien que la direction de l'hôpital ne met aucun zèle à trouver, la maternité de Decize va devoir suspendre les accouchements dès aujourd'hui.

Cette maternité qui pourtant a assuré plus de 300 accouchements l'année dernière, voit son avenir ainsi sérieusement compromis. Et c'est toute une région qui risque de se retrouver encore davantage éloignée d'une possible prise en charge hospitalière.
Car supprimer Decize, c'est créer une zone blanche dans le sud de la Nièvre... Les autres déserts médicaux sont en préparation ?

Il est plus que jamais urgent de se mobiliser ! Comités de soutien, pétitions, manifestations, avec les élus, les représentants des personnels et des patients, tous les citoyens doivent continuer à se mobiliser pour la reprise de l'activité, la suspension étant synonyme de fermeture à court terme.

Le député PS de la Nièvre, Christian Paul a accompagné une délégation qui a été reçue mercredi au ministère de la santé. Quant au maire de Decize, Alain Lassus, il devrait également intenter un recours en justice contre la direction de l'hôpital.

Supprimer Decize, c'est créer une zone blanche dans le sud de la Nièvre...
Les autres déserts médicaux sont en préparation ?

NB : il y aurait une candidature de dernière minute : un obstétricien exerçant dans le nord-est aurait été transmise à la DRASS...

vendredi 12 février 2010

Motion de soutien total à la maternité de Decize !

l’Association « ASPAM » pour la Promotion de la Santé en Autunois et Morvan lors de son Assemblé Générale, mardi 2 février 2010 à 18h au parc des expositions l’EDUEN 71400 AUTUN, a adopté à l’unanimité la motion suivante sur proposition du maire d’AUTUN.

L’Association pour la Promotion de la Santé en Autunois et Morvan (ASPAM) réunie en Assemblée Générale le 2 février 2010 apporte son soutien total à la population, aux professionnels et à tous ceux qui mènent l’action pour maintien de la maternité de DECIZE.

Les membres de l’Association pour l’ASPAM sont bien conscients des répercussions dramatiques qu’entraînera cette fermeture au niveau de la prise en charge, du suivi, de la santé des femmes enceintes et de leurs bébés, répercussions qui se propageront très vite à la santé de l’ensemble de la population.

Avec la fermeture de la maternité c’est, à terme, l’ensemble des services hospitaliers actuels de l’hôpital de DECIZE qui vont inexorablement fermer ; c’est l’organisation territoriale de santé toute entière qui est dès lors touchée. La désertification médicale actuelle va s’accélérer, les professionnels de santé ne disposant plus d’une logistique territoriale médicale appropriée. De plus, la population locale déjà fragilisée par les répercussions économiques va devoir s’expatrier pour ses besoins en santé si toutefois ses ressources financières le lui permettent.

Aussi, l’Association « ASPAM » rappelle –t-elle solennellement les principes fondamentaux de la République consignés dans la Constitution française : « Constitution du 4 octobre 1958 », « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 », « Préambule de la Constitution de 27 octobre 1946 », « Charte de l’environnement » et leur déclinaison dans le code de la santé publique à savoir que le droit à la protection de la santé est un droit fondamental et qu’aucune personne ne peut faire l’objet de discrimination dans l’accès à la prévention ou aux soins (principe d’égalité)

L’Association « ASPAM » ayant pour objectif de « garantir, dans tout le territoire de l’Autunois et du Morvan, l’égal accès pour tous à la santé et à des soins de proximité de qualité, en promouvant et en défendant les structures hospitalières nécessaires au maintien de la sécurité sanitaire, dans le cadre d’une mission de service public » réaffirme donc son soutien total à tous ceux qui mènent l’action pour maintien de la maternité de DECIZE.

jeudi 11 février 2010

Hôpital de Ruffec : la riposte judiciaire

Le maire de Ruffec repart à l'attaque contre l'administration. Objectif: sauver la chirurgie à l'hôpital. Il a le feu vert unanime de son conseil.

Cela n'aura pas traîné. Le 15 janvier l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) stoppe pour la deuxième fois la chirurgie sept jours sur sept vingt-quatre heures sur vingt-quatre à l'hôpital de Ruffec. Le 21 janvier, Bernard Charbonneau décroche un mandat de son conseil communautaire pour attaquer en justice l'arrêté de l'ARH. Mandat conforté par un second obtenu à l'unanimité mercredi soir de son conseil municipal de Ruffec. «Et j'ai aussi trois autres mandats: celui de la communauté médicale du centre hospitalier, celui du personnel du centre hospitalier et celui de l'association de défense de l'hôpital. On ne va pas se laisser faire.»


Moustaches en bataille, Bernard Charbonneau n'a nullement l'intention de se laisser monter sur les pieds par l'ARH, devenue depuis le 1er janvier ARS, pour Agence régionale de santé. Le maire de Ruffec a déjà fait plier une fois l'ARH. Il compte bien y parvenir une deuxième fois. Et le débat sur la question a été nourri mercredi soir au conseil municipal.

La «victoire» du mois de juillet dernier - le tribunal administratif, saisi par Bernard Charbonneau et l'association «Soutiens en urgence à l'hôpital» avait cassé l'arrêté de l'ARH - est dans tous les esprits. Mais aussi le fait que l'ARH a fait appel et qu'aujourd'hui le dossier est devant le Conseil d'Etat dont chacun, à Ruffec, attend la décision. Et qu'en attendant, l'hôpital de Ruffec ne peut faire que de la chirurgie ambulatoire dans un cadre temporaire très précis (du lundi au vendredi) pour des interventions programmées.

Le fait est qu'aujourd'hui, seule une décision judiciaire peut maintenir une chirurgie de plein exercice à l'hôpital de Ruffec. «Nous ne sommes absolument pas dans la situation de Barbezieux, qui est à une vingtaine de minutes seulement de Girac, ou de Confolens, à autant de Saint-Junien», a rappelé Bernard Charbonneau qui estime que le Ruffécois est un bassin de vie et de population à part entière, suffisamment éloigné d'Angoulême, Limoges ou Poitiers pour détenir une chirurgie de plein exercice.

Les avocats mandatés par Bernard Charbonneau ont constitué un volumineux dossier et sont prêts pour la première audience.


Le Conseil d’État donne raison aux défenseurs de la maternité de Valréas

Réuni en séance plénière la semaine dernière, le Conseil d’État a rejeté le pourvoi déposé par Roselyne Bachelot. La ministre de la Santé contestait la décision du juge administratif de Nîmes qui, le 10 octobre 2009, avait fait injonction au ministre de tutelle de rouvrir la maternité de l’hôpital de l’Enclave, à Valréas (Vaucluse).

Le Conseil d’État argumente sa décision en précisant que la suppression de ce service serait un danger pour les parturientes de Valréas et du Sud-Drôme, mais aussi que « le pourvoi n’est fondé sur aucun moyen sérieux ».

Une bataille est gagnée... mais pas la guerre pour les défenseurs de la maternité de Valréas. Il faut recruter une nouvelle équipe médicale pour refaire fonctionner la maternité, ce qui n’est pas chose facile compte tenu de la pénurie de spécialistes (notamment chez les anesthésistes et les gynécologues obstétriciens) hors des grandes agglomérations. Et ce, d’autant que le comité de défense de la maternité ainsi que le maire de Valréas attendent une autorisation de fonctionnement pour cinq ans et non d’année en année, comme ce fut le cas auparavant. Or, le tribunal administratif de Nîmes n’a pas encore rendu sa décision au fond.

Karine Pollet Cf.  http://www.viva.presse.fr/Le-Conseil-d-Etat-donne-raison-aux_13276.html

samedi 6 février 2010

Une AG pour tirer la sonnette d'alarme !

L'Association pour la Promotion de la Santé en Autunois Morvan compte bien relever les manches pour faire face au futur programme « sanitaire » qui se profile à l'horizon 2011.


Le ton n'était pas à la plaisanterie, mardi soir à L'Éduen lors de l'assemblée générale de l'Association pour la Promotion de la santé en Autunois Morvan - ASPAM. Une réunion de bilan après un an d'existence qui a offert l'occasion à Évelyne Combier, présidente de l'ASPAM, de mettre carte sur table en présence d'élus de l'Autunois, responsables d'associations et professionnels de la santé.

La sécurité avant tout

La présidente n'a donc pas lésiné sur les moyens pour appuyer un constat qu'elle estime alarmant sur la situation sanitaire dans la région. Et ce, notamment, devant les signes avant-coureurs du prochain SROS qui se prépare - schéma d'organisation sanitaire - et « cuisiné » par l'ARH. Dans ce qu'elle appelle un juste combat pour le droit et la sécurité des personnes, Mme Combier a rappelé également que l'ASPAM avait obtenu 1 000 euros, fruit de la Bourse à l'Initiative et qu'elle espérait un effort supplémentaire de la municipalité d'Autun pour la recevabilité d'une demande de subvention de 2 000 euros. Pour étayer la suite de son propos, Mme Combier s'est attachée à rappeler que l'ASPAM se destinait à garantir sur l'ensemble du territoire (Nièvre et Côte-d'Or comprises), l'égal accès pour tous à la santé, aux soins de proximité de qualité. Une action qui pour elle, sous-entend la promotion et la défense des structures hospitalières identifiées comme vitales pour la sécurité sanitaire. « C'est le propre d'une mission de service public, faut-il le rappeler», a t-elle réaffirmé.

Point d'ancrage

Après avoir mis en exergue les différentes analyses sur l'ensemble du territoire national et notamment en région Bourgogne, E. Combier a souligné les dangers potentiels et les réflexions parfois aberrantes retenues au niveau institutionnel - voire sur le plan ministériel - en totale contradiction selon elle, avec les réalités de terrain. Revenant sur son cheval de bataille , - le maintien des maternités - elle n'a pas mâché ses mots en la matière : « accepter de fermer des maternités, c'est accepter de tuer des gens ». Une phrase «coup-de-poing», certes, mais qui pour la présidente de l'ASPAM correspond légalement au regard des études sur le territoire à une vision éclairée de la situation. Cela s'appelle pour elle, le sens des responsabilités. Et selon Mme Combier, « il n'est visiblement pas le même pour tout le monde ».

Soutenir Autun

Au fil de la soirée, le corps du sujet s'est étoffé notamment à propos de la fermeture de la maternité de Decize - lire notre sous-papier.. Sur ce point, L'ASPAM a voté mardi soir une motion exigeant le maintien de Decize, assurant ainsi de son soutien, la population, les professionnels de santé et les élus locaux. Une entrée en matière vigoureuse qui a servi de support pour mettre l'accent sur le danger potentiel qui pèse sur la maternité d'Autun. L'ASPAM étudie à ce sujet le dossier afin de prévenir une éventuelle fermeture dans le cadre du nouveau SROS. Pour contrer, l''association a mis sur pied deux comités : un, dit de pilotage et un second, plus scientifique.

Pour Mme Combier, les dernières études soulignent la dangerosité d'une fermeture du site autunois, rallongeant ainsi le temps de transports vers une unité de soins d'au moins 35 km.

Un paramètre implacable pour cette ancienne pédiatre (spécialiste en économie et gestion appliquées à la santé pour le compte de l'INSERM) qui serait fatal pour les parturientes de la région. Enfin, du côté du Grand Autunois - AGA -, les élus comptent bien se faire entendre sur cette affaire auprès de l'agence régionale de santé pour une meilleure estimation des besoins du territoire. On s'orienterait ainsi vers des Assises de la santé en octobre prochain en Autunois.