samedi 3 mars 2018

Assemblée Générale - Mercredi 21 mars 18h à l'Eduen



Malgré la volonté de Madame le Professeur A. BUZIN, Ministre de la santé de renforcer « l’offre de soins dans les territoires au service des patients » et d’avoir «une meilleure organisation des professions de santé pour assurer une présence soignante pérenne et continue», l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne – Franche Comté entend fermer le service de chirurgie de Montceau-les mines et les urgences de nuit de Clamecy, refuse aux cardiologues de Chalon la possibilité de pratiquer des angioplasties et refuse encore une fois de reconnaître que l’hôpital d’Autun dessert une zone géographiquement isolée.
Pour le ministère, le Haut-Morvan serait à moins de 45minutes du Creusot par la route, toute l’année et par tous les temps.
Compte-tenu du démantèlement en cours du tissu hospitalier de notre région, il nous parait important de relancer l’association pour la promotion de la santé en Autunois et Morvan (ASPAM). Nous devons, être prêts à répondre sans délai à la moindre menace qui planerait sur l’hôpital d’Autun.
C’est pourquoi nous vous invitons à l’Assemblée générale de l’ASPAM qui se déroulera le
Mercredi 21 mars 2018 à 18h à l’EDUEN.
1 Avenue André Frenaud, Autun

Nous comptons sur votre présence

Diffusez l’information. Plus nous serons nombreux plus notre pression sur les pouvoirs publics pourra être forte.

samedi 10 novembre 2012

Pétition pour la défense du Centre Hospitalier d'Autun



Le Centre hospitalier d’Autun est dans une situation financière critique qui menace la pérennité de son activité.
-  Endetté par la construction du nouvel hôpital à côté de la clinique, construction rendue nécessaire par la suppression en 1995 du service de chirurgie de l’hôpital et de l’éclatement du service des urgences validés par les tutelles de l’époque,
-  souffrant de son implantation sur deux sites financièrement coûteuse et d’un financement qui ignore les contraintes locales alors que l’Etat s’était engagé à prendre à sa charge une partie du surcoût induit, -
cet hôpital qui dessert un bassin de 58 000 habitants dont 10 000 sont déjà à plus de 30 minutes d’un service d’urgences ou d’une maternité, est menacé dans son fonctionnement au quotidien (non renouvellement normal du matériel, difficultés à payer les fournisseurs).
Ces difficultés financières récurrentes expliquent pour partie le manque d’attractivité de la structure et les difficultés à recruter des médecins, le recours à des remplaçants générant de nouveaux surcoûts qui viennent s’ajouter au déficit structurel de l’hôpital.
- Conscients de l’importance des efforts de gestion menés ces dernières années et de l’impuissance des plans de retour à l’équilibre adoptés successivement,
- Solidaires des efforts importants du personnel médical et non médical, qui vit depuis des années au rythme de ces plans de retour à l’équilibre dont il ne veut plus,
- Soucieux de garantir une prise en charge de qualité et des conditions de sécurité optimales, tant pour les patients que pour les personnels,
- Attachés au service public hospitalier et à son renforcement dans un territoire en grande partie rural classé « zone de montagne », territoire marqué par les difficultés de recrutement de professionnels médicaux et para médicaux donc d’accès aux soins, par des inégalités très fortes en matière de santé et un vieillissement de la population,
- Souhaitant promouvoir une politique de santé associant qualité, proximité, égalité et droit d’accès aux soins pour tous,
- Saluant le remarquable potentiel du pôle hospitalier d’Autun qui, grâce à la collaboration exemplaire du Centre hospitalier et de la Clinique du Parc, dispense des soins dont la qualité est reconnue dans de nombreuses disciplines,
Nous appelons Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Madame Monique Cavalier Directrice de l’ARS Bourgogne, à prendre en urgence toutes les mesures nécessaires, notamment sur le plan financier, visant à sauvegarder l’intégralité de l’activité des services du Centre Hospitalier d’Autun et à en assurer la pérennité.
L’Association pour la Promotion de la Santé en Autunois et Morvan (ASPAM), le Réseau Coordination Santé Nivernais-Morvan, les Maires des communes concernées, les élus, le personnel de l'hôpital, la Commission Médicale d'Etablissement, l’Union Locale CGT d’Autun vous invitent à soutenir ces revendications en signant et en faisant signer cette pétition.

Avant première du documentaire "L'interne de garde" filmé à l'hôpital d'Autun



Alarme en campagne … quand la santé devient une urgence.

Au cours des soixante dernières années, les campagnes ont été frappées par une désertification médicale importante.
Aujourd’hui, certains hôpitaux de proximité restent menacés de fermeture. Ce phénomène inquiète les patients et mobilise les professionnels de santé pour qui la permanence des soins, notamment en cas d’urgence est en danger.
Virginie Saclier à travers son documentaire « L’interne de garde » a souhaité explorer les problématiques des urgences en zone rurale.

Ce documentaire « état des lieux » de 52min, tourné aux urgences de l’hôpital d’Autun et réalisé en collaboration avec France 3 Bourgogne, sera projeté en avant-première :

Mardi 20 novembre 2012 à 19h
Parc des expositions l’Eduen - Avenue André Frenaud - 71400 Autun

Nous comptons vivement sur votre présence


Le Comité de de Défense des centres hospitaliers Le Creusot-Montceau


CONFÉRENCE DE PRESSE DU 9 NOVEMBRE 2012


             Cette conférence de presse a pour objet d’éclairer, d’alerter dans un premier temps les personnels des établissements  hospitaliers et leurs organisations syndicales de l’ensemble du Territoire sanitaire Nord 71 mais aussi de livrer notre opinion sur la situation hospitalière de la ville de Paray le Monial située en Territoire  Sanitaire Sud 71.
              Nous voulons faire prendre conscience de la gravité de la situation  et de la nécessité impérieuse qu’il y a d’organiser des rencontres inter établissements avec les personnels pour agir solidairement contre l’évolution concrète négative dont chaque établissement est frappé  depuis l’application successive des 4 schémas quinquennaux régionaux de la Santé ( SROS), dont l’avant dernier et le dernier impactent une direction mortifère pour l’ensemble des services publics de chirurgie. Et aussi pour élaborer unis des propositions susceptibles de maintenir tous les services des établissements publics dans l’ensemble du Territoire Nord 71.
              Il n’existe donc pas de solution locale individuelle « miraculeuse » pour un établissement ou un autre. Tous sont frappés à la même enseigne par la même évolution financière déficitaire structurelle que connaissent tous les établissements publics sans exception, résultant des sous dotations budgétaires annuelles, insuffisantes pour traiter les pathologies lourdes nécessitant des séjours prolongés en hospitalisation.  En effet  selon l’hebdomadaire Le Point de la mi-juin  84% des cas lourds sont traités en chirurgie publique  et seulement 16% en cliniques qui elles bénéficient donc à  taux plein des bienfaits de la tarification à l’acte pour 84% de leurs « clients ». Après avoir artificiellement créé ces déficits les Ministères de la Santé successifs exigent, partout en France, d’impossibles retours à l’équilibre financier des établissements publics sans en modifier la règle de financement assorti de suppressions de services appelés doublons (comme cela s’est passé avec le Groupements de Coopération Sanitaire (GCS) entre l’Hôtel-Dieu et le CH montcellien en 2009) , des diminutions de personnels et depuis quelques temps déjà l’extension, à de plus en plus de services, des journées de travail de 12 heures pour les personnels avec réduction de leurs effectifs.
                 Ainsi comme le veut la finalité des SROS, que nous n’avons jamais cessé de dénoncer publiquement,  il  s’agit là de n’autoriser la chirurgie que dans un seul centre hospitalier public par territoire appelé site pivot qui doit obligatoirement s’associer à au moins une clinique privée pour obtenir cet agrément. Donc Chalon pour notre Territoire Nord 71 dont font partie l’Hôtel-Dieu, le CH de Montceau, le CH d’Autun et Mâcon pour celui Sud 71 avec Paray le Monial.               
                  De plus quand on connaît les mesures préconisées par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), on peut s’attendre au pire pour nos hôpitaux publics,  puisqu’il prévoit  de réduire son déficit de 5,2 milliards au dépens des usagers et des personnels contre 13,5 milliards en 2011. Il faut savoir que les hôpitaux publics en 2010 ont versé 730 millions d’intérêts aux banques contre 400 millions en 2004. On est donc bien loin des propos de la ministre de la santé qui dit avoir engagé un pacte de confiance avec l’hôpital public. Qui dit avoir aussi la volonté de mettre en place un système de santé qui garantit l’accès aux urgences à moins de 30 minutes de chez soi. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela n’en prend pas la tournure ! Quant à la tarification à l’activité qui condamnent financièrement les services publics de chirurgie à disparaître elle n’est pas pour sa suppression. De plus pas question de lutter contre les déserts médicaux en relevant l’autorisation d’entrée en deuxième année de Fac de médecine (numerus clausus)  Pas question non plus d’une loi contraignante contre les dépassements d’honoraires médicaux.  Pas question non plus de mettre en cause la loi Bachelot.  
                  Faisons le tour succinctement, établissement après établissement, sur les menaces imminentes  qui pèsent lourdement sur chacun deux.
                   Au CH de Montceau, pas plus le 29 octobre dernier qu’en mars déjà la Directrice de l’Agence Régionale de Santé n’a  apporté de réponses favorables aux interrogations des personnels. De notre point de vue il n’y a rien de bon à attendre d’elle qui ne fait qu’obéir aux ordres de la Ministre de la Santé, et qui n’en déroge pas sous peine de perdre son poste bien rémunéré. Le Député Sirugue quant à lui botte en touche lorsqu’il propose à l’intersyndicale de rencontrer des membres du cabinet de la Ministre de la Santé. Ce qui est certain c’est qu’ils vont prendre des notes et transmettre à la Ministre et il n’y aura aucune réponse qui prendra en compte les revendications des personnels et de la population pour assurer l’avenir de la chirurgie à Montceau.
                     A l’Hôtel-Dieu après le GCS de 2009 qui a échoué lamentablement en peu de mois après son institution qui s’était déjà traduit  par des suppressions d’emplois , les personnels sont à nouveau soumis à une nouvelle épreuve de souffrance du fait des réductions d’effectifs
prévus par l’application du plan de redressement voulu par le Maire . Il faut s’attendre – c’est notre point de vue – à un nouvel échec à plus ou moins brève échéance.  
                  Au CH de Chalon, site Pivot , déjà en mars le personnel s’est mobilisé contre l’épuisement général qu’il l’affectait , contestait la tarification à l’activité qui transforme l’hôpital public en entreprise. Puis le 25 octobre dernier en grève pour dénoncer à nouveau la dégradation des conditions de travail en raison de l’insuffisance d’effectif et pour exiger une politique de santé publique avec des moyens financiers suffisants.
                    Au CH d’Autun menacé dans son fonctionnement  par une succession de plans d’inatteignables de retour à l’équilibre financier dont les personnels qui ont fourni des efforts importants ne veulent plus entendre parler.
                     A Paray le Monial , pourquoi faudrait-il que le gouvernement socialiste reprenne à son compte la fermeture d’un bloc opératoire et la privatisation de celui du CH décidée sous Sarkozy ? Pourquoi les bonnes relations qui  existaient auparavant avant la filiation de la clinique au groupe Vitalia ont été remises en cause unilatéralement  par Vitalia ? A  moins qu’il ne s’agisse là que d’une étape pour aller ensuite à une concentration de la chirurgie sur le seul site pivot de Mâcon ? Quant à nous nous pensons, comme l’équipe médicale, que les 2 établissements peuvent coexister comme auparavant. 
                     Au CHU de Dijon. Selon l’hebdo Le Point de juin sur 100 hôpitaux publics les plus endettés financièrement en 2010 se trouvent classés dans les 24 premiers 16 CHU dont celui de Dijon à la cinquième place avec un déficit cumulé de 350,4 millions d’euros. A Dijon où un pôle de santé à forte teneur en établissements privés verra le jour en 2013 . Va faire face à ce pôle un grand hôpital privé qui sera ouvert début 2014 par la Générale de Santé. N’est-ce pas la raison qui pousse le ministère à continuer d’aggraver le déficit du CHU pour éliminer la concurrence à cette édification privée ?
                     Régime de Sécurité sociale minière un décret du précédent gouvernement annonce sa fin en 2013  alors que toutes ses œuvres sont ouvertes à tous les affiliés des autres régimes. La ministre et les députés socialistes ont  la aussi botté en touche en renvoyant les mineurs en lutte à un médiateur boîte aux lettres afin  d’éviter à la Ministre de se retrouver avec ses responsabilités en direct  face à la profession en lutte.
                     Pour  conclure ce long exposé qui se veut faire apparaître la source et  le fil conducteur qui relie tous les problèmes locaux concrets provenant uniquement de choix politiques. Il s’agit pour nous de nous adresser dans un premier temps aux personnels des deux CH communautaires à partir d’un texte qui s’inspire de notre analyse en la simplifiant et en la rendant plus percutante à partir d’un projet de tract qui sera soumis au préalable  à nos adhérents. Nous pensons qu’il est urgent que les  représentants des personnels de tous les établissements du Territoire Sanitaire Nord 71 se rencontrent pour constituer un front commun de résistance à tous ces noirs projets, en organisant une riposte commune  catalysant la mobilisation des populations contre les dangers imminents qui planent comme des oiseaux de mauvais augure sur l’offre de soins publique dans tout le territoire sanitaire. Nous pensons que la mobilisation des personnels est en premier indispensable à la motivation des populations. Nous pensons que la seule solution aux problèmes qui vaille ne réside nulle part  ailleurs que dans une mobilisation revendicative éclairée et exigeante d’un tous ensemble.
                    
                     
                                                              Le Président du CODEF
                                                                
                                                                  Maurice Gagnard